• Cela fait maintenant presque un mois que je n'avais plus posté de nouvel article sur mon blog. La chose est désormais corrigée aujourd'hui.

    Cette absence n'est aucunement synonyme d'un arrêt de mes vols. Je vous rassure: j'ai pu voler pendant ce temps là mais ces vols ne m'ont pas paru suffisamment intéressants et novateurs pour vous les relater ici-même.

    Depuis la rentrée, j'enchaine les vols locaux dans les environs de St Cyr. Je commence à y avoir mes repères visuels pour me situer (l'aérodrome de Chavenay, les cheminés de Mantes, le château de Thoiry notamment). Enfin, ces vols ont également été l'occasion de continuer à logger de nouvelles heures en CdB sur mon carnet de vol: je suis dorénavant à 1h51 de solo!!

    Bon OK ces (quasi) deux heures se résument, pour l'instant, à des tours de piste uniquement. Mais cela devrait changer très prochainement puisque la prochaine grosse étape qui m'attend, c'est le laché solo pour le vol local.   Vous comprenez maintenant mieux la nécessité d'enchainer ces vols locaux. J'espère, si le temps le permet, pouvoir être laché d'ici encore 2 à 3 semaines.

    Cependant, le vol de ce samedi matin aurait du avoir une saveur un peu particulière puisque ce devait être ma première grande navigation. La destination était toute choisie par mon instructeur pour sa "facilité" : Dreux.

    Manque de chance: les conditions météorologiques de ce matin étaient telles qu'elles ont empêché tout avion de décoller.

    Le programme initialement prévu a donc glissé par la force des choses vers un cours théorique de navigation.

    Qu'est-ce que la navigation aérienne? Et en quoi consiste-t-elle? Voilà les deux questions qui auront occupé toute ma matinée.

    Par définition, la navigation est l'ensemble des techniques permettant à un pilote de maitriser ses déplacements pour se rendre d'un point A à un point B. Les outils que le pilote doit avoir à sa disposition sont:

    • une carte (pour se répérer c'est quand même mieux).
    • une montre pour le calcul des heures d'arrivée aux différents points tournants.
    • un rapporteur pour mesurer les angles sur la carte.
    • un compas (instrument déjà présent sur le cockpit).

    Le but de l'exercice va consister, dans un premier temps, à jalonner notre parcours (ici St Cyr-Dreux) de plusieurs points en utilisant des repères suffisamment simples pour pouvoir être vus rapidement et sans erreur une fois en vol (une ville, des antennes, un château,etc...).

    Ensuite, entre deux points successifs, il faudra déterminer le cap à suivre (avec l'aide du rapporteur) et le temps nécessaire pour parcourir la distance (Heure Estimée d'Arrivée).

    Bien sur, cette technique peut paraître bien archaïque à l'heure où toutes les voitures sont désormais équipées de GPS. Cependant, cette navigation à l'estime (comme elle s'appelle) n'en demeure pas moins au programme du PPL, et surtout, reste la meilleure façon de naviguer et celle qui pourra nous sortir d'une très mauvaise situation lorsque le GPS nous aura plantés en route (ou plutôt en vol devrais-je dire.....oui je sais aussi faire des blagues).


    Nav-Dreux-copie-1.jpg

    Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le PPL reste du vol à vue. Ainsi, aussi bien préparée que soit la navigation rien ne vaut, une fois en haut, la recherche des repères visuels. En l'occurence, on voit sur la carte que la route longe tout du long la N12. C'est en ce sens que cette 1er nav est facile car les repères visuels sont facilement repérables. Enfin, c'est ce que me dit mon instructeur. Je ferai surement moins le malin la semaine prochaine lorsque, cette fois je l'espère, nous la ferons en vrai!

    PS: le lecteur avisé et assidu aura bien sur remarqué le titre de cet article qui faisait allusion à un précédent texte de ce même blog où je relatais un autre cours théorique (météorologique) suite également à de mauvaises conditions de vol qui nous avaient cloués au sol.


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  • C'est enfin la rentrée! 

    Nous nous étions laissés sur mon dernier vol qui était mon laché solo. Depuis, deux mois se sont écoulés et j'effectuais ce matin mon grand retour sur l'aérodrome de St Cyr.

    Petit vol d'1h15, histoire de reprendre en main la bête convenablement: un vol local  avec quelques exercices classiques: des décrochages, du vol lent, simulation de panne moteur en campagne puis un retour vers LFPZ pour y effectuer plusieurs tours de piste.

    Le temps était magnifique, pas de vent: des conditions idéales pour reprendre les bonnes habitudes et tâter du manche sans trop de difficultés.

    Content de constater que je n'ai pas trop perdu durant ces deux mois. Mes atterrissages que j'avais tant travaillé à l'époque ont été plutôt bons (dont un avec les félicitations de la tour de contrôle s'il vous plait...). Je redoutais d'avoir perdu une partie de me repères, mais hormis le 1er TDP qui fut plus "difficile" rien n'a été à signaler.

    Si le temps le permet, je devrai donc, dès mon prochain vol, pouvoir reprendre mes TDP solo. Nous attaquerons également une grosse partie du PPL dans les prochaines semaines avec les navigations.

    Encore de belles réjouissances en perspective!

     

     

     


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  • Comme annoncé lors d'un précédent article, après l'achat de mon casque personnel, j'avais décidé de parfaire ma collection du parfait petit pilote en achetant une paire de lunettes Ray-Ban.

    Eh oui....tant qu'à être un parfait pilote, autant que celui-ci soit le plus beau gosse possible, non?

    C'est donc désormais chose faite depuis la semaine dernière. Mais attention! Pas n'importe quelle Ray-Ban: les Aviators s'il vous plait! Ou, pour être plus précis, les Tech Aviator. Ce modèle présente l'avantage d'avoir des verres moins grands (caractéristique historique des Ray-Ban) que les Aviator classiques ce qui sied davantage à mon beau profil et à ma tête.

    Outre cette différence de taille, les Tech se caractérisent par des branches en carbone pour plus de légèreté et une meilleure résistance aux chocs.

    Si je vous dis que je suis passé en mode beau gosse, c'est pas pour rien!

     

    Aviator.jpg

    Ray-Ban Aviator, les classiques

     

    Tech-Aviator.jpg

    Ray-Ban Tech Aviator

    Alors oui, ca y est le mec a été lâché, il se prend déjà pour un pilote et tout et tout.....

    Ouh là!! Absolument pas, mais il faut bien savoir se faire plaisir dans la vie.   Et histoire de bien recadrer les choses comme il se doit, un petit rappel des faits pour comprendre pourquoi cette fameuse marque est autant associée aux pilotes. Comme ca, à défaut de pouvoir me prendre pour quelqu'un que je ne suis pas,  vous aurez au moins appris quelque chose.  

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    La marque Ray-Ban est le fruit de la collaboration entre un immigré allemand John Jacob Bausch fraichement débarqué aux USA et l'américain Henry Lomb. Ensemble, ils fondent la société Bausch & Lomb (on peut dire qu'ils se sont pas foulés pour trouver le nom de leur boite...) qui fabriquera des téléscopes et des jumelles notamment pour l'US Navy.

    En 1930, en réponse à la sollicitation du lieutenant John MacCready qui, après sa traversée triomphale de l'Atlantique en ballon sans escale, s'était plein de maux de têtes causés par la luminosité en altitude, Bausch & Lomb lance le fameux verre RB3 de couleur verte capable de filtrer les UV et les infrarouges.

    Baptisé dans un premier temps Antiglare ("anti-éblouissement"), ce verre est finalement breveté sous le nom de Ray Ban (dérivé de la formule banish rays, qui signifie "bannit les rayons"). La marque est née!

    http://blog.zephyrsports.com/wp-content/uploads/2009/06/Military_aviator.jpg

    John MacCready avec ses Ray-Ban

    L'US Air Force commande en 1933 un modèle pour ses pilotes de chasse, qui prend le nom d'Aviator à sa commercialisation en 1936. Pour les pilotes de l'époque, ces lunettes procurent de nombreux avantages : elles permettent de limiter l'éblouissement très important rencontré en altitude - où l'intensité lumineuse est plus intense. La forme caractéristique des verres, très couvrante en haut et sur les cotés, permet une observation large du champ visuel.

    Par ailleurs, la marque fait partie des objets typiques avec le jean, le zippo et le chewing-gum qui débarquent en Europe en 1944 avec les GI.

    Indubitablement, la marque Ray-Ban est, depuis longtemps, synonyme de classe et de piège à filles: le marketing de la société n'y est surement pas étranger à l'affaire.

     

    http://pro.confortvisuel.com/rayban-aviateur-avion.jpg

    Publicité Ray-Ban

    Par la suite, la politique de la marque sera d'associer son modèle aux stars du showbiz et d'Hollywood.

    http://img.over-blog.com/300x200/2/02/16/41/Lunettes/Top-Gun-2-3.jpg

    le beau Tom Cruise dans Top Gun

    Maintenant, la prochaine fois que vous attendrez d'embarquer à l'aéroport et que vous verrez le commandant de bord et son co-pilote passer devant vous avec leur Ray-Ban sur la tête,  vous saurez le pourquoi du comment de ce look de beau gosse qui leur colle décidemment à la peau à tous ces pilotes.

     


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  • Depuis la dernière parution du rapport intermédiaire du BEA (Bureau Enquêtes Analyses) relatif au crash du vol Rio-Paris survenu en Juin 2009, la guerre fait rage par media interposé entre Air France et Airbus. A qui reviendra donc la faute de ce crash très médiatisé et pour lequel les raisons sont encore floues?

    En effet, un accident aérien est toujours l'accumulation d'un ensemble de causes survenues à la suite d'un élément déclencheur. Cet élément déclencheur est le givrage des sondes Pitot: c'est bien le seul élément avéré et pour lequel tout le monde est d'accord.

    http://www.usinenouvelle.com/mediatheque/9/6/4/000131469_5.jpg

    Les sondes Pitot qui permettent la mesure de la vitesse de l'avion

    Mais ensuite, que s'est-il passé au dessus de l'Atlantique amenant au crash du vol AF447 et causant la mort de plus de 200 personnes? C'est là qu'interviennent les experts du BEA qui, à partir des données récoltées sur le CVR et le FDR, (les fameuses boites noires) remontent le temps et trouvent les causes de l'accident.

    En parallèle des rapports émis par le BEA, les journaux généralistes prennent un malin plaisir à faire circuler les rumeurs les plus diverses, parfois en avance de phase des parutions du BEA, d'autres fois en contradiction avec ces mêmes rapports.

    http://photo.europe1.fr/infos/france/boite-noire-rio-paris-af-447-airbus-air-france-crash-vol-accident-555447/10162685-1-fre-FR/boite-noire-rio-paris-af-447-airbus-air-france-crash-vol-accident_scalewidth_630.jpg

    Flight Data Recorder conservé dans l'eau de mer

     

    Le but de cet article est donc de faire un peu le point sur l'enquête en cours et d'apporter quelques explications objectives et avérées à mes lecteurs pour tenter de mieux leur faire comprendre cet évènement tragique (mais heureusement rare).

    A tout seigneur, tout honneur, commencons par le dernier rapport intermédiaire du BEA paru fin Juillet.

    Ce document est disponible en cliquant sur ce lien.

    Bon, je ne vous cache pas que ce document de 117 pages, certes très complet et instructif, est quelque peu indigeste pour les néophytes. Il n'en reste pas moins très intéressant d'une part pour connaitre les conditions du vol (météorologiques, humains, etc...) et d'autre part pour lire les conversations tenues à l'intérieur du cockpit dans les dernières minutes (voir Annexe 1, p.89).

    La lecture de cet annexe me fait personnellement froid dans le dos à quel point on voit que, jusqu'au dernier moment, les pilotes ne semblaient absolument incapables de voir qu'ils étaient en plein décrochage.

    Pourtant, même si cela n'est pas dit explicitement, il est évident que le BEA, dans son rapport, met en cause l'équipage. Un manquement dans le respect des procédures et dans leur clairvoyance et l'interprétation des alarmes. Or, quelques jours après la présentation de ce rapport au grand public, le comité de pilotes participant à l'étude se décide de se retirer de l'enquête car selon eux, le BEA aurait volontairement omis d'inclure leur recommandation sur l'alarme de décrochage qui aurait dysfonctionné.

    Là encore, même si cela n'est pas explicitement dit, il est néanmoins assez facile de le comprendre dans ce rapport.

    1 partout, balle au centre donc !

    Malgré ce rapport, des zones d'ombres subsistent encore: est-ce une trop grande confiance en eux qui a poussé les pilotes (et le Commandant de Bord en tête) à traverser la zone de cumulonimbus (nuages pourtant reconnus et réputés comme dangereux avec risque de givrage des sondes Pitot)? 

    "On ne va pas se laisser emmerder par des cunimbs" aurait même dit le CdB avant d'aller se reposer.

    En ce sens, ce lien du BEA est intéressant puisqu'il donne les trajectoires des avions volant dans la même zone et où l'on voit qu'hormis le vol AF447 (trajectoire en blanc), ils ont tous décidé de contourné la zone dangereuse.

    AF447.jpg

    Image satellite infra-rouge des trajectoires parcourues

     

    Pour quelle raison, le copilote, après la désactiviation du pilote automatique, décide-t-il de cabrer l'avion à ce point?

    Comment se fait-il qu'aucun des 3 pilotes n'identifie formellement qu'ils sont en situation de décrochage avec pourtant des indicateurs présentant une chute de plus de 10000ft/min (soit pas loin des 200km/h donc en quasi chute libre) et une assiette à cabrer?

    Les pilotes ont-ils eu trop confiance en leur Airbus A330, considéré comme un avion qui ne décroche pas par les ingénieur d'Airbus? (ca rappelerait pas l'histoire du Titanic, jugé comme étant insubmersible?)

    Je m'éviterai bien sur d'essayer d'apporter une quelconque réponse à toute ces questions. D'une part, parce que je n'ai pas connaissance de tous les éléments du dossier et, d'autre part, parce que je suis assez mal placé, du haut de mes 20h de vol pour juger ces pilotes sur leur réaction face à cet "imprévu".

    Pour être tout à fait complet, je terminerai cet article en mettant à votre disposition un très bon article de vulgarisation dans le dernier Info Pilote. L'auteur y explique les conditions et les raisons d'un décrochage en haute altitude. Il revient notamment sur le principe du domaine du vol auquel sont confrontés les pilotes.

    Pour résumé, le domaine de vol est la plage de vitesses (minimale et maximale) autorisées et empêchant tout risque de décrochage à une altitude donnée. Et force est de constater que cette marge permise au pilote est très faible. Heureusement les calculateurs embarqués et les commandes de vol électriques soulagent la tâche des pilotes pour gérer les vitesses (qui plus est en présence de fortes perturbation) et empêchent par la même occasion les avions de décrocher (en théorie).

    Par ailleurs, on devine également qu'un décrochage à haute vitesse (on se situe alors dans la marge supérieure du domaine de vol) paraît impossible à récupérer: en approche de cette vitesse haute, il se créé une onde de choc qui entraine un déplacement du foyer de l'avion vers l'arrière. Du coup, l'empennage arrière perd de son efficacité et l'avion part alors en piqué. Mais en partant en piqué, l'avion gagne en vitesse, augmentant la pression de l'onde de choc etc, etc...le phénomène s'amplifie....

    Allez un peu de lecture pour se changer des banalités et des discussions de comptoirs que l'on peut voir fleurir ici où là:

    Cliquez sur les images ci-dessous pour les agrandir.

     

    Image hébergée par servimg.com

     

    Image hébergée par servimg.com

     

    Image hébergée par servimg.com

     

    Image hébergée par servimg.com

     

    Voilà, j'espère vous avoir aidé à y voir un peu plus clair dans cette sinistre et compliquée histoire. Il ne reste maintenant plus qu'à atteindre les conclusions défintives du BEA.


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  • Vacances obligent, le blog fera relâche tout le mois d'Août et ce jusqu'à mi Septembre.

    Après ces dernières semaines très intenses qui auront vu mon lâché solo sur DR-221, mon prochain vol planifié n'est pas avant fin Septembre...

    Un petit repos bien mérité pour laisser reposer la bête et ma femme: le CAF (Coefficient d'Acceptation Féminine) était, il est vrai, tombé assez bas ces derniers temps avec cette accumulation d'heures de vol.

    Quatre mois se sont écoulés depuis mon 1er vol et après ce lâché, mon carnet de vol est loggué à 20h51 dont 20 minutes comme Commandant de Bord (durée de mon TDP solo)...ce qui nous fait une jolie moyenne de 5h par mois (j'ai quand même pas fait math sup pour rien, non?).

    A la rentrée commenceront les navigations, autre grande partie de ma formation. Eh oui, contrairement aux autoroutes, aucune pancarte ne nous indique la direction dans le ciel (mais que fait Sarko?). Il va donc falloir savoir lire une carte, utliser sa montre et le compas. Tout un programme...

    Quoiqu'il en soit, je vais mettre à profit ce petit répit pour continuer la lecture du Zilio ainsi que le manuel théorique. Et lorsque les beaux jours se feront plus rares, j'intensifierai mes cours théoriques en vue de l'obtention de la partie théorique, étape obligatoire pour pouvoir être présenté à l'examen pratique.

    Bien que je stoppe momentanément la rédaction de tout article relatif à mes vols, cette coupure estivale n'est pas pour autant synonyme de fermeture du blog. Celui-ci restera toujours ouvert à tout étranger qui se serait égaré dans les méandres du net, ou bien chercherait des informations sur le PPL (autre but de ce site).

    Et même soyons fous, si les occasions se présentent et que j'en ai l'inspiration, je continuerai à y poster 1 ou 2 articles, mais toujours en relation avec l'aéronautique.

    Enfin, pour fêter le retour (inespéré) du soleil en ce 1er jour du mois d'Août, voici une petit vidéo ensoleillée venant tout droit de l'île de St Barthelemy. La piste est remarquable de par sa situation géographique: d'un côté le flanc de colline oblige les pilotes a véritablement partir en piqué pour atterrir. De l'autre côté, la plage de sable fin....

    Bonnes vacances!


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